FtPlanet fait un panorama sur les dernières innovations en matière de fraudes aux exams ainsi que les premières contre-mesures mises en place par l'Education Nationale.

Triche au bac : Quand les NTIC s'invitent aux épreuves

On s'en souvient parfaitement : l'année dernière, un des exercices de l'épreuve de mathématique du bac s'est retrouvé sur la toile et donc accessible à tous, biaisant ainsi l'épreuve. Il se repose alors l'éternelle question de la fraude durant les examens (qui en soit ne date pas d'hier) et des contre-mesures... A ceci prés que cette fraude a pris une allure high-tech, compliquant encore le travail des surveillant des épreuves. Accès aux encyclopédies du web, échanges d'informations par SMS, mail ou réseaux sociaux. FTPlanet fait le point.

Le smart¬phone, ou la nouvelle génération d'antisèche.

Avec des Smartphones de moins en moins chers et de plus en simples d'utilisation, de plus en plus de monde peut disposer d'un accès au web, et ce quelque soient les circonstances. Ces bijoux de technologie offrent malheureusement de nombreuses pos¬si¬bi¬li¬tés de fraude.
En effet, rien de plus facile que de surfer sur une encyclopédie en ligne et d'en récupérer le contenu lors d'un devoir sur table. Une autre option consisterait à télécharger le corrigé de l'épreuve, parfois accessible sur Internet durant l'épreuve.
Certains sites se sont même spécialisés dans les techniques de fraudes allant des plus classiques aux plus sophistiqués. Ainsi on propose aux candidats de rédiger leurs antisèches en ligne et de l'optimiser pour une lecture sur l'écran de leur téléphone portable. on parle alors de "wap gruge".
D'autres options plus classiques consistent à photographier les cours ou les manuels scolaires avec leur téléphone, photos consultables durant l'épreuve. Encore plus simple: utiliser sa boîte mail en s'envoyant les antisèches préparées à l'avance et proprement sur un PC. Qu'on se le dise, la fraude aux examens a encore des belles années à vivre. C'est à se demander parfois si les étudiants ne dépensent pas plus d'énergie à concevoir des techniques de fraudes que de simplement réviser pour les épreuves

La réaction de l'Education nationale

D'après l'Education nationale, il faut relativiser, la triche notamment au bac existe bel et bien mais serait une pratique limitée : 272 cas recensés en 2010, sur prés de 600000 candidats en France métro¬po¬li¬taine (bien qu'il soit impossible de comptabiliser ceux qui ne se font pas attraper durant les épreuves). Pourtant, nombreux sont les étudiants qui avouent avoir triché durant leur scolarité mais nombreux sont ceux qui font la différence entre tricher durant un simple devoir sur table et tricher durant un examen nationale. Ils avouent que les resultat bac obtenus ont été obtenus de manière légale.
Quoiqu'il en soit, c'est le branlebas de combat du côté de l'Education nationale qui a décidé de prendre des mesures radicales:

• Interdiction totale des Smartphones à l'intérieur des salles d'examen.
• Distribution d'une circulaire aux enseignants pour les mettre en garde contre cette nouvelle génération de cyber-tricheurs.
• certains établissements ont tenté de mettre en place un système de brouillage des ondes, mais la pratique semble poser des problèmes techniques.

Pas de doute que la cyber-triche donnera du fil à retordre aux enseignant qui devront s'adapter rapidement à ce nouveau phénomène pour - à défaut de l'éradiquer - au moins le contenir.